La véritable histoire derrière GTA

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Le reportage retrace les origines écossaises de Grand Theft Auto. À la fin des années 1980, la petite équipe de DMA Design à Dundee développe d’abord des jeux d’arcade avant d’esquisser un prototype baptisé « Race’n’Chase ». Un bug transforme l’IA de la police et rend la poursuite des joueurs amusante ; l’idée d’un monde ouvert où l’on incarne un hors-la-loi naît de cet accident de programmation. Rebaptisé Grand Theft Auto, le titre sort en 1997 et, malgré des graphismes en vue aérienne, choque immédiatement la presse britannique, ce qui dope paradoxalement ses ventes.

Le succès financier pousse l’éditeur BMG Interactive à vendre le studio à Take-Two, futur propriétaire de Rockstar Games. Avec cette nouvelle structure, les frères Houser insistent pour réinventer la formule en 3D. GTA III, lancé en 2001 sur PlayStation 2, pose les bases du jeu en monde ouvert moderne : narration cinématographique, liberté totale, bande-son dynamique. Il devient un phénomène culturel planétaire et prouve que la controverse – crimes virtuels, sexe, satire sociale – peut coexister avec l’excellence ludique.

L’épisode suivant, Vice City, s’inspire du Miami des années 1980 tandis que San Andreas élargit encore la carte et aborde le hip-hop, les gangs et la corruption ; c’est là que survient le scandale « Hot Coffee ». Un mod découvert dans le code permet de débloquer une scène sexuelle interactif, déclenchant enquêtes du Congrès américain, hausse de la classification ESRB et croisade de l’avocat Jack Thompson. Cette affaire force Rockstar à rappeler des millions de copies, mais solidifie aussi sa réputation de studio iconoclaste prêt à défendre la liberté d’expression dans le jeu vidéo.

Le documentaire souligne ensuite l’évolution technologique et budgétaire. GTA IV exploite la puissance de la génération Xbox 360/PS3 pour offrir un New York fictif crédible, tandis que GTA V, lancé en 2013, devient l’œuvre de divertissement la plus rentable de l’histoire, aidée par le mode en ligne mis à jour depuis une décennie. Il détaille aussi les critiques récurrentes : culture du crunch chez Rockstar, représentation parfois stéréotypée des minorités et rôle potentiellement néfaste de la violence interactive.

Enfin, la vidéo s’interroge sur l’avenir. GTA VI, déjà au cœur de rumeurs et de fuites, devrait inclure davantage de protagonistes féminins, un monde plus évolutif et une approche plus responsable du développement. Mais le message principal reste que la saga GTA, née d’un simple bug et nourrie par la polémique, a redéfini le jeu vidéo comme médium : un espace où satire sociale, narration mature et expérimentation technologique fusionnent pour capter l’esprit de chaque époque.

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