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JID - 32 (Freestyle)

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JID

Cette vidéo a été tendance en États-Unis et en Papouasie-Nouvelle-Guinée

« 32 (Freestyle) » montre JID dans son élément naturel : un rappeur culte qui transforme sa vitesse et sa diction en spectacle visuel. La vidéo s’ouvre sur des plans granuleux et des mouvements de caméra frénétiques qui suivent l’artiste dans des couloirs, des rues nocturnes et un studio improvisé. Des lumières stroboscopiques, des flashes rouges et un montage calé sur la percussion renforcent la sensation d’urgence. Le choix de plans serrés et d’angles en contre-plongée souligne l’énergie de JID et met l’accent sur les nuances de son jeu facial tandis qu’il enchaîne les rimes sans répit.

Dans le texte du freestyle, JID déploie son flow élastique caractéristique, alternant entre mesures accélérées et pauses dramatiques. Il utilise le chiffre « 32 » comme leitmotiv pour évoquer des joueurs emblématiques ayant porté ce numéro — de Magic Johnson à Shaquille O’Neal — et pour énumérer « 32 façons » de surmonter des obstacles ou de désarmer ses concurrents. Les références à East Atlanta, au collectif Spillage Village et à Dreamville servent d’ancres géographiques et familiales : elles rappellent à l’auditeur que, malgré son ascension, il reste attaché au quartier et à l’équipe qui ont lancé sa carrière.

Les paroles entremêlent aussi des fragments autobiographiques. JID évoque la précarité qu’il a connue avant de signer chez Dreamville, la discipline acquise après avoir quitté l’université et la pression de se mesurer à des MC confirmés. Chaque barre semble défier un adversaire invisible qui le sous-estime, tandis que la prod — signée Christo — se compose d’un kick sec, de hi-hats syncopés et d’un sample vocal haché rappelant une alarme. Le minimalisme instrumental laisse toute la place à la voix : chaque syllabe que JID allonge ou coupe devient un élément du rythme.

Visuellement, le réalisateur opte pour des textures VHS et des filtres glitch afin d’évoquer l’esthétique des cassettes pirates de la fin des années 1990. Ce procédé confère à la vidéo un air de freestyle capté à cru, malgré une production clairement professionnelle. Les transitions abruptes entre scènes de groupe et gros plans solitaires illustrent le message central : JID peut compter sur son cercle, mais sa virtuosité lyrique reste une conquête individuelle. La caméra ne s’éloigne jamais assez pour distraire, transformant chaque geste, respiration ou inflexion vocale en partie intégrante du récit.

Au final, « 32 (Freestyle) » est à la fois une démonstration de prouesse technique et un manifeste identitaire. En à peine deux minutes, JID rappelle au public que son nom s’inscrit dans la tradition des rappeurs qui allient ingéniosité, rapidité et authenticité. La vidéo renforce cette idée en l’exposant sans artifices : pas de narration linéaire, seulement un micro imaginaire, une ville en toile de fond et le son d’un MC décidé à marquer l’histoire du hip-hop

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