Trump’s One Big Beautiful Bill: Last Week Tonight with John Oliver (HBO)

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John Oliver commence par rappeler comment Donald Trump a promis, durant la campagne puis dès son arrivée à la Maison-Blanche, qu’il ferait adopter « one big beautiful bill » réglant d’un seul coup des dossiers aussi lourds que la réforme de la santé, la réduction des impôts, l’immigration et même les infrastructures. Extraits à l’appui, Oliver souligne le caractère grandiloquent et flou de ces déclarations : Trump répète qu’il aura « le meilleur plan », « moins cher », « plus vaste », sans jamais fournir de détails concrets, sinon l’assurance que tout se fera « facilement » parce qu’il est « un excellent négociateur ».

Le présentateur démonte ensuite la faisabilité de cette promesse. Il rappelle le fonctionnement réel du Congrès : passage en commissions, analyses du CBO, votes distincts à la Chambre puis au Sénat, seuils de 60 voix pour contourner le filibuster, etc. Chaque étape, insiste-t-il, empêche de fusionner plusieurs sujets dans un seul texte colossal. Oliver illustre cette complexité avec l’exemple de l’American Health Care Act : censée abroger et remplacer Obamacare « en beauté », la proposition s’est retrouvée prise en étau entre l’aile modérée et le Freedom Caucus, perdant au passage la promesse d’une couverture universelle et se voyant retoquée après une estimation du CBO indiquant des millions de nouveaux non-assurés.

Au fil de la vidéo, Trump apparaît en train de changer d’avis sur la procédure sénatoriale (« qu’on abroge la règle des 60 voix », puis « non, gardons-la »), d’assurer que le mur frontalier sera « payé par le Mexique » avant de demander un financement fédéral, ou de louer la « transparence » de ses négociations tout en menant des pourparlers à huis clos. Oliver en profite pour souligner la stratégie rhétorique : promettre une solution miracle, puis désigner un responsable externe – médias, démocrates, règles du Sénat – quand la réalité se révèle plus complexe.

L’humoriste conclut en rappelant que la notion même d’un « grand et magnifique projet de loi unique » relève du slogan marketing plus que du processus législatif. Les grandes réformes exigent des compromis minutieux, des analyses sérieuses et, surtout, plusieurs textes distincts. Oliver encourage donc les téléspectateurs à refuser ces raccourcis, à exiger de véritables plans détaillés et à faire pression sur leurs élus pour qu’ils privilégient la transparence et la rigueur plutôt qu’une promesse aussi vague qu’irréaliste.

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