Le Premier ministre Mark Carney commente la 'résiliation' des pourparlers commerciaux avec le Canada par Donald Trump

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Le premier ministre Mark Carney réagit à l’annonce du président américain Donald Trump selon laquelle il « met fin » aux négociations commerciales avec le Canada, en adoptant un équilibre entre fermeté et optimisme. Carney se dit déçu par le ton abrupt du tweet de Trump, mais il souligne que le Canada demeure disposé à poursuivre les pourparlers, car un accord modernisé est dans l’intérêt des travailleurs et des entreprises des deux côtés de la frontière. Il rappelle aux journalistes que les deux économies sont fortement intégrées, avec des millions d’emplois et des chaînes d’approvisionnement entières qui dépendent d’un commerce transfrontalier prévisible.

Carney souligne que le Canada ne signera pas d’accord « à n’importe quel prix ». Les priorités canadiennes essentielles — comme un mécanisme équitable de règlement des différends, la protection des industries culturelles et une approche équilibrée pour le secteur laitier et l’agriculture — demeurent non négociables. S’il juge peu constructive la menace de Trump de quitter la table, il note que cette stratégie de tension fait partie de la tactique américaine depuis le début des pourparlers et que le Canada est resté concentré sur le fond plutôt que sur la rhétorique.

Le premier ministre met également en avant les progrès récents. Les équipes techniques ont réduit les divergences sur les règles d’origine du secteur automobile, les normes de propriété intellectuelle et les protections des travailleurs, prouvant qu’un dialogue constructif demeure possible. Carney affirme que le Canada continuera de collaborer étroitement avec les parlementaires américains, les gouverneurs et les dirigeants d’entreprises qui ont clairement indiqué que mettre fin aux négociations — et potentiellement à l’ALENA — nuirait aux communautés des deux côtés de la frontière.

Interrogé sur les délais, Carney refuse de se laisser imposer des échéances ou des menaces par Washington. Il soutient qu’aller trop vite ferait courir le risque d’un « mauvais accord » et réitère que le Parlement et la population canadienne s’attendent à ce que tout accord favorise la prospérité de la classe moyenne, les normes environnementales et la participation économique des peuples autochtones. Tant que ces critères ne seront pas remplis, le Canada maintiendra sa position tout en dialoguant activement avec les interlocuteurs américains prêts à négocier de bonne foi.

Carney conclut en remerciant les négociateurs canadiens pour leur professionnalisme et en rassurant les exportateurs, les investisseurs et les travailleurs sur le fait que le gouvernement est prêt à tous les scénarios, y compris une éventuelle fin de l’ALENA. Néanmoins, il demeure convaincu que le bon sens et la réalité économique finiront par l’emporter, ramenant les deux pays à la table afin de conclure un cadre commercial stable et mutuellement bénéfique

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